jeudi 6 novembre 2008

E08.

* Hasard ou coïncidence, les épisodes 8 marquent des espèces de "ruptures", pour dire vite, dans les trois séries US qui m'alimentent ces derniers temps. The Shield E08S07, j'en ai déjà dit deux mots, final countdown façon Damoclès, la saison qu'on avait peur de voir venir, qu'on voulait pas qu'elle s'arrête la série, que si elle s'arrête pour quel ripoux on va se passionner, hein? Et la saison elle-même ne veut pas venir, traîne les pieds comme un condamné qui renâcle (à raison!) à son sort. Je sais pas vous mais moi honteusement je veux qu'il s'en sorte, Vic. Et donc un épisode 8 en forme de fuite en avant ; alors comme ça vous voulez m'arrêter? Catch me if you can. 9 et 10 se téléchargent gentiment, n'allons pas trop vite.

* Gossip Girl E08S02, je ne vous en ai pas dit grand chose de GG cette saison-ci et j'ai tort, superbe tenue tout le début de la saison 2, un côté retour dans les pantoufles à paillettes, vitesse de croisière de luxe extrêmement confortable. Peut-être que si je n'en parlais pas c'est justement que tout continuait à aller bien, j'avais surtout peur d'un creux de vague façon milieu de saison 1. Au lieu de ça, l'épisode 8 est un sommet, confirmé par le suivant (vous avez vu le dernier plan du 9? et le défilé pirate de Jenny vous dansiez pas vous aussi?) : la série grandit, fait ses expériences, prend de l'âge, de la sagesse. Répliques sublimes de Serena versus l'abominable "Wohow, someone loves Chuck Bass!" de Dan :

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00:32:31,950 --> 00:32:34,950
- Wait. You intentionally sabotaged Blair?
- I know you're upset,

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00:32:34,980 --> 00:32:36,480
And that... that was not my intention,

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00:32:36,480 --> 00:32:37,760
But I just found out they completely

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00:32:37,760 --> 00:32:39,860
- Screwed over Vanessa.
- No.

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00:32:39,860 --> 00:32:41,650
Whatever they did to Vanessa, that's different.

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00:32:41,680 --> 00:32:44,580
- This is about two people who love each other.
- Blair and chuck? C... Come on.

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00:32:44,610 --> 00:32:46,510
I don't understand. I thought you wanted to help Blair.

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00:32:46,510 --> 00:32:48,580
No, I did this for you, 'cause you wanted me to help her.

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00:32:48,610 --> 00:32:50,580
I don't care about Blair Waldorf.

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00:32:50,610 --> 00:32:52,570
All of this is a... It's... It's all a game to her.

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00:32:52,570 --> 00:32:53,780
No, in this case, it's not.

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00:32:53,810 --> 00:32:56,810
Blair loves Chuck. She's just been too scared to admit it.
"Whatever they did, that's different", primat de l'amour sur la "méchanceté", combien d'œuvres ont ce panache? Ce respect absolu de chacun de leurs personnages? Et ce dialogue final, merveilleux :

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00:39:16,210 --> 00:39:19,180
The reason we can't say those three words to each other

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00:39:19,210 --> 00:39:21,850
Isn't because they aren't true.

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00:39:21,880 --> 00:39:23,810
Then why?

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00:39:26,780 --> 00:39:28,780
I think we both know

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00:39:28,810 --> 00:39:31,550
That the moment we do,

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00:39:31,580 --> 00:39:34,550
It won't be the start of something. It'll be the end.

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00:39:34,580 --> 00:39:36,950
Think about it.

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00:39:36,980 --> 00:39:40,080
Chuck and Blair going to the movies.

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00:39:40,110 --> 00:39:43,950
Chuck and Blair holding hands.

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00:39:43,980 --> 00:39:46,650
We don't have to do those things.

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00:39:46,680 --> 00:39:49,050
We can do the things that we like.

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00:39:49,080 --> 00:39:51,210
What we like is this...

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00:39:51,250 --> 00:39:54,710
The game.

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00:39:54,750 --> 00:39:58,480
Without it, I'm not sure how long we'd last.

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00:40:00,750 --> 00:40:04,410
It'd just be a matter of time before we messed it all up.

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00:40:08,010 --> 00:40:11,750
Look, I'd rather wait.

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00:40:13,280 --> 00:40:15,610
Maybe in the future...

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00:40:15,650 --> 00:40:21,280
I suppose there could be some excruciating pleasure in that.
* True Blood E08S01, je ne vous en ai pas parlé de cette série, je ne sais pas quoi en penser, ça a l'air bien, ça l'est, et puis ce n'est aussi que de la formule narrative, que du forcé, on est pris et puis on se sent joué, floué, je ne sais pas, comme s'il fallait à tout prix qu'on aime. Et l'épisode 8 confirme un peu ça, ce sentiment désagréable, c'est la vitesse de croisière de la série, là aussi, mais où l'on s'aperçoit que la croisière se répète, qu'on fera que suivre le guide touristique, un peu de gore, pas mal de cul, on cliffhangera violemment à la fin, quitte à tellement tuer que c'en devient banal, vite du sang, vite du cul, si en plus le cul sanglant se peut, c'est encore mieux... Et pourtant entre ces marqueurs obligés, quelque chose se produit, le casting, d'une perfection phénoménale (Alan Ball en cela est comme toujours très fort), y étant évidemment pour une grande part, et puis quelque chose dans les dialogues, là encore, et le mélange des deux fait qu'on est toujours prêt à leur être attentifs, à les écouter se confier, série de pleureuses quelque part, et le 8, très formule appliquée, le dévoile plus encore. Mais je reste curieux, il y a des impasses : comment le bartender, dont on se doute depuis le début qu'il est un weredog, comment peut-on l'avoir vu caresser ledit chien? Dans l'épisode 9, il se réveille pourtant tout nu aux pieds d'Abby, c'est donc bien lui le clébard... Et puis l'impasse majeure : qui peut-on tuer encore? Bon, c'est l'intérêt du village, chair fraîche à gogo, étalage de boucherie, mais quand même, au bout d'un moment... Bref quelque chose cloche, comme si à tout moment la série pouvait s'effondrer. C'est peut-être aussi ce qui tient en éveil, le vice de l'amateur de feuilleton : d'où viendra la faute fatale?

4 commentaires:

Khan a dit…

TU. CRAQUES.

GM a dit…

POUR. QUOI?

Khan a dit…

"Whatever they did, that's different", primat de l'amour sur la "méchanceté", combien d'œuvres ont ce panache? Ce respect absolu de chacun de leurs personnages?"

"et le défilé pirate de Jenny vous dansiez pas vous aussi?"

GM a dit…

Ah beh alors je peux te confirmer : non, non, je craque PAS. :D